Dans un ouvrage complémentaire à Eduquer sans punir, Thomas GORDON nous livre ici un programme pratique pour résoudre tous les conflits entre parents et enfants.
1) Pratiquer l’écoute active ou comment écouter vraiment son enfant ?
Concrètement, on prend conscience de nos 12 réponses typiques qu’il faut mettre au placard et on se lance dans les réponses et attitudes efficaces dans nos situations de blocage.
Au lieu de : | Préférez : |
1) Donner des ordres
« Arrête de te plaindre ! » « Retourne jouer ! » 2) Menacer « Si tu fais ça, tu vas le regretter ! » 3) Moraliser « Tu ne devrais pas faire ceci ou cela ! » 4) Conseiller » Tu n’as qu’à jouer avec quelqu’un d’autre » 5) Argumenter « Lorsque j’avais ton âge, je ne pleurais pas pour ça ! » 6) Juger » Tu as complètement tort sur ce sujet » 7) Complimenter » Je suis certain que tu es capable de réussir » 8) Ridiculiser « Tu es une vraie peste » 9) Interpréter « Tu ne crois pas du tout ce que tu dis » 10) Consoler « Ne t’inquiète pas : ça va s’arranger » 11) Enquêter « Pourquoi est-ce que tu crois ne pas aimer l’école ? » 12) Esquiver » Oublie ça » « Ne parlons pas de ça maintenant »
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1) La simple réception ou l’invitation à en dire davantage
Ces réponses ne communiquent aucune opinion. Elles invitent à parler. » Je vois » » Vraiment ? » « Oh! » « Oui, oui, … » « Mm Hmm » « Ah bon ? » « Raconte-moi un peu plus » « On dirait que tu en as beaucoup sur le cœur. » « Dis-moi ce qui s’est passé » 2) Prendre le temps d’écouter Si on n’a pas le temps, mieux vaut le dire tout simplement. 3) Vouloir sincèrement aider l’enfant à résoudre son problème. Si on ne le veut pas, mieux vaut attendre de le vouloir vraiment. 4) Avoir confiance dans la capacité de l’enfant à s’occuper de ses propres problèmes Vous verrez, la confiance grandira à mesure que vous observerez vos enfants résoudre eux-mêmes leurs problèmes. 5) Accepter que son enfant est un être différent de soi, qui a son existence propre. C’est en acceptant cette différence qu’on pourra efficacement aider son enfant. Notre rôle de parent est d’être avec lui et non à sa place.
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Vous l’avez compris, l’écoute active permet d’établir des liens chaleureux entre parent et enfant et offre la possibilité aux enfants de résoudre eux-mêmes leur problème.
2) Pratiquer le message « je » ou comment répondre efficacement à son enfant ?
Au lieu de : | Préférez : |
1) Dire à son enfant ce qu’il doit, devrait ou est obligé de faire
« Tu ne devrais pas faire ça » » Si jamais tu recommences » « Si tu n’arrêtes pas, tu vas voir… » « Remets tes chaussons « Nettoie tout de suite » » Tu ne pourrais pas remettre les choses à leur place ? » 2) Dévaloriser son enfant » Tu devrais pourtant le savoir ! » « Tu es insupportable » « Tu agis comme un bébé » « Pourquoi n’es-tu pas gentil ? » « Tu veux toujours jouer au moment où j’ai du travail à faire. » |
Dire simplement à son enfant l’émotion provoquée par le comportement inacceptable
« Je ne peux pas me reposer quand on me grimpe dessus » « J’ai peur que le repas ne soit pas prêt à temps » « Je n’ai pas envie de jouer quand je suis fatigué » Le message « je » laisse la possibilité à l’enfant de modifier de lui-même son comportement.
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3) Donner à l’enfant la possibilité de participer à la recherche des solutions ou comment résoudre un conflit sans perdant ?
Tous les soirs, Jeanne 4 ans, veut jouer avec son papa dès qu’il rentre du travail. Son père toutefois se sent fatigué de sa journée et a besoin de se détendre. Souvent, Jeanne lui saute sur les genoux et le questionne sans cesse dès qu’il rentre.
Au lieu de : | Préférez : |
1) Refuser d’entendre l’enfant
« Non, je ne joue pas avec toi ce soir » (déception de l’enfant) 2) ou de céder à l’enfant « OK. » (père non satisfait car ne respecte pas son besoin de se détendre) |
La 3ème méthode :
Présenter le conflit à Jeanne et lui suggérer de trouver une solution qui leur conviendrait à tous les deux. En quelques minutes, ils ont trouvé ceci : le père promet de jouer avec Jeanne à condition qu’elle le laisse d’abord lire son journal et boire un verre. |
Quelques jours plus tard, Jeanne dit à sa mère : » Il ne faut pas déranger papa quand il se repose. »
Cet incident illustre à quel point la motivation peut être forte chez l’enfant qui applique une décision à laquelle il a participé. Les parents montrent par leur attitude qu’ils font confiance à leur enfant dans la capacité à trouver une solution et à la respecter.
Conclusion : Lorsque les enfants sentent qu’on leur fait confiance, ils sont beaucoup plus portés à agir de façon responsable. De plus, les besoins de l’enfant et du parent sont respectés sans qu’il y ait de perdant.
Chez nous, ces 3 règles d’or de la communication ont été affichées un moment dans la cuisine pour garder le cap ! Aujourd’hui, ce sont les enfants qui les pratiquent !
On peut dire que le tryptique écoute active – message »je » – résolution sans perdant nous aide à être des parents efficaces et à agir pour vivre heureux avec nos enfants !
Si vous avez essayé de pratiquer et que cela n’a pas marché pour vous, faites m’en part dans les commentaires ci-dessous.
Merci d'avoir lu cet article !
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2 commentaires sur “#8 : Les 3 règles d’or de la communication entre parents et enfants”
DOmmage! Cet article procède exactement de la même manière : on a une liste interminable de paroles et actions qu’il ne faut pas faire avec son enfant, et donc c’est tout ce qu’on retient de l’article . J’aurais aimé avoir une liste de prémices de phrases à dire, d’actions positives etc. Merci d’avance de votre compréhension. Bonne continuation!
J’entends que vous êtes en attente de phrases positives. Elles sont aussi dans cet article : la colonne de droite 🙂