
Le pouvoir des émotions sur le comportement est immense et elles ont à elles seules la capacité de produire de grands changements en nous et dans notre vie. Savoir les maîtriser et les utiliser de manière adéquate est essentiel pour bien avancer dans la vie et pour savoir faire face à toutes les situations qui se présentent à nous. Jouant un rôle essentiel dans le développement de notre personnalité, l’intelligence émotionnelle est bénéfique à tous et en particulier aux plus jeunes.
L’intelligence émotionnelle, qu’est-ce que c’est ?
L’intelligence émotionnelle c’est l’ensemble des aptitudes d’un individu qui lui permettent de réussir dans la vie. Bien souvent le QI ne suffit pas à expliquer des parcours alors que les chances au départ semblaient les mêmes. L’intelligence émotionnelle comprend 5 aptitudes :
1- La conscience de soi
2- La maîtrise de soi
3- La motivation
4- L’empathie
5- La maitrise des relations humaines
Pourquoi l’intelligence émotionnelle est-elle utile aux enfants ?
Il est indispensable de savoir identifier les émotions, de les comprendre et de savoir les gérer pour être capable de faire face à toutes les situations sainement et dans les meilleures conditions et pour en tirer le meilleur. C’est pour cette raison, et parce que l’intelligence émotionnelle se développe dès l’enfance, qu’il est conseillé de la travailler et de la stimuler chez les enfants. Vos enfants auront toutes les chances de devenir des adultes équilibrés et de réussir dans la vie.
Parmi la multitude de façons d’enseigner l’intelligence émotionnelle, en voici sept que vous pourriez dès à présent employer avec vos enfants :
1. Reconnaître les émotions et ressentir de l’empathie
Apprenez à votre enfant à reconnaitre les émotions des autres, mais aussi l’empathie en lui posant des questions telles que : « Comment se sent ce garçon ? », « Qu’est-ce qui lui est arrivé ? », « Pourquoi se sent-il comme ça ? ». Et apprenez-lui aussi à reconnaître les siennes. Demandez-lui par exemple : « Comment te sens-tu ? », « Que s’est-il passé ? ».
Pour l’exercer à se mettre à la place des autres et à comprendre que les autres ne perçoivent pas forcément les mêmes choses que lui, demandez à votre enfant des choses comme : « Pourquoi ton frère pleure-t-il ? », « Comment penses-tu que ta sœur se sente après ce que tu lui as fait ? » « Est-ce que tu aimerais que je te fasse pareil ? ».
Ces questions permettent de faire réfléchir les enfants et les entraînent à raisonner d’une manière qui les mènera à prendre en compte les sentiments des autres, jour après jour.
2. Nommer les émotions
Selon les spécialistes, les enfants devraient dès l’âge de 5 ans pourvoir être capables de mettre un nom sur les émotions du quotidien. Enseignez à votre enfant, le plus tôt possible, et incitez-le le plus souvent possible à exprimer ce qu’il ressent avec des mots et des expressions telles que « Je suis en colère/triste/content parce que… » ou « J’ai peur que… ».
3. Communiquer
Apprenez à votre enfant à dialoguer en discutant avec lui, en lui posant des questions, en lui demandant de raconter des choses pour l’inciter à exprimer ses pensées, ses idées et ses émotions. N’hésitez pas à jouer avec lui dès le plus jeune âge avec les mots, les rimes, à faire des jeux de mots… Tout cela développe le langage et favorises les interactions.

4. Écouter
Un enfant devrait non seulement savoir se taire lorsque vous lui parlez, mais aussi vous écouter. Pour lui apprendre à écouter activement, placez-vous en face de lui, à sa hauteur et ponctuez votre discours de questions telles que « Est-ce que j’ai toute ton attention ? »« es-tu d’accord ? » ou « qu’as-tu compris ? » « qu’en penses-tu ? »
Pour aller plus loin : A. Faber et E. Mazlich, Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent
5. Se sentir en confiance
Permettez à votre enfant de s’exprimer sans craindre de désapprobation de votre part par rapport à ses états d’âme ou à ses émotions. Fournissez-lui un climat de confiance et de compréhension où il pourra parler ouvertement de ce qui le tracasse, le rend heureux ou triste. C’est ainsi une habitude qu’il prendra, d’extérioriser ses émotions, plutôt que de tout garder pour lui, chose qui pourrait mener à des troubles mentaux et comportementaux. Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises émotions, alors évitons de lui dire « Arrête de pleurer comme une fille » « Arrête ton cinéma » « Mais quelle comédie ». Si nous dénigrons certaines émotions (souvent la tristesse ou la colère) l’enfant se sentira moins en confiance, et peut-être qu’il ne les exprimera plus ouvertement… mais de façon somatique (mal de ventre, de crâne, eczéma…)
6. Résoudre les problèmes
Au lieu de seulement lui expliquer les choses, posez à votre enfant des questions. Aidez-le à trouver des solutions aux situations problématiques en lui demandant par exemple « Que penses-tu qu’il faille faire ? », « Comment pourrais-tu réussir à faire cela ? » « Tu as une idée ? ». Laissez-le essayer, se tromper et réussir par lui-même.
7. Montrer l’exemple
On sait déjà que la meilleure façon de faire adopter un comportement à quelqu’un est d’en être soi-même l’exemple. N’hésitez pas à montrer à votre enfant que vous vous sentez parfois triste et morose, mais que vous parvenez à surmonter cela. Laissez-le voir comment vous gérez vos propres émotions.
Les lecteurs de cet article ont également lu : 4 notions clés pour éduquer aux émotions
Source : Daniel Goleman, L’intelligence émotionnelle
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3 commentaires sur “7 façons d’enseigner l’intelligence émotionnelle à nos enfants”
Mon fils a 11 mois et j’ai déjà commencé. Ayant moi-même été conditionnée à refouler mes émotions, j’ai grandi avec des troubles du comportement. J’apprends maintenant à les extérioriser tout en les gérant et je refuse de reproduire le schéma qu’on m’a inculqué, même si celui-ci est encore très ancré dans notre société.
Merci Luna pour ce témoignage. En avoir conscience c’est déjà beaucoup 🙂
Super. Merci pour cet article !