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#9 : Jalousies et rivalités entre frères et sœurs

Les excellentes Faber et Mazlich nous font part de leur expérience en communication familiale pour que les conflits entre frères et sœurs ne soient plus le prix à payer lorsqu’on veut plusieurs enfants.

Ce livre décline pour une fratrie les habiletés de communication exposées dans Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.

1- Gérer les émotions entre frères et sœurs c’est :

1) Reconnaître les émotions de chacun

L’enfant : « Il a pris ma nouvelle toupie ! »

  • Nommez l’émotion : « Tu as l’air furieux ».

Au lieu de rejeter l’émotion négative qu’éprouve un enfant envers un autre, préférez faire le constat de ce sentiment.

  • Trouvez les mots pour exprimer ce que voudrait l’enfant : « Tu voudrais qu’il ne te prenne pas tes affaires sans te demander la permission ».

Au lieu de dénigrer l’enfant « Ce n’est pas grave, tu n’as qu’à jouer avec autre chose », trouvez mots qui lui accorde de façon imaginaire ce qu’il n’a pas eu.

  • Fabriquez, créez : « Et si tu fabriquais une pancarte « Propriété privée » pour l’accrocher sur la porte de ta chambre ? »

Vous pouvez aider votre enfant à se soulager de son émotion négative (la contrariété) par un moyen symbolique (un dessin, un mot, de la pâte à modeler, …)

2) Arrêter les comportements brutaux

Les enfants ont besoin qu’on les empêche de se faire du mal.

  • Montrez comment exprimer en toute sécurité des sentiments de colère

« Arrête, les gens ne sont pas là pour se faire du mal. Dis-lui avec des mots combien tu es contrarié. Dis-lui « Je veux qu’on me demande la permission avant de prendre ma toupie ».

  • Retenez-vous d’attaquer l’attaquant.

Au lieu de dire à l’enfant qui a pris la toupie : « En voilà une façon de faire ! », mieux vaut vous adresser à l’autre enfant : « Tu as l’air contrarié. Je pense que tu es capable de régler tes comptes avec ta sœur sans insultes. »

2- Les dangers de la comparaison

La comparaison qu’elle soit favorable ou défavorable génère de la souffrance ou de la jalousie chez les enfants ou la peur de décevoir les parents par la suite. Au lieu de comparer, DÉ-CRI-VEZ – c’est le mot magique !

1) Évitez les comparaisons défavorables

Au lieu de : « Pourquoi ne peux-tu pas ranger tes vêtements comme ton frère ? », préférez dire à l’enfant ce qui vous déplaît dans sa conduite.

  • Décrivez ce que vous voyez : »Je vois une veste toute neuve par terre. »
  • Décrivez ce que vous ressentez : « Cela me contrarie. »
  • Décrivez ce qu’il faut faire : « La place de veste est au porte-manteau. »

2) Résistez aux comparaisons favorables

Au lieu de : « Tu es tellement plus ordonné que ton frère », préférez dire ce qui vous satisfait dans sa conduite.

  • Décrivez ce que vous voyez : « Je vois que tu as accroché ta veste. »
  • Décrivez ce que vous ressentez : « Ça me fait plaisir. J’aime que l’entrée soit bien rangée. »

3- Donner la même chose, c’est donner

moins

Les enfants n’ont pas besoin d’être traités tous pareils. Ils ont besoin d’être traités chacun spécialement.

Au lieu de Préférez
Donner la même quantité à tous. « Voilà, maintenant, tu as exactement la même quantité de raisins que ta sœur. » Donner selon les besoins de chacun : « Veux-tu un peu ou beaucoup de raisins ?
Manifester autant d’affection à tous. « Je t’aime exactement comme ta sœur. » Montrer à chaque enfant qu’on l’aime spécialement. « Tu le seul « toi » dans le monde entier. Personne ne pourra jamais prendre ta place. »
Consacrer autant de temps à tous. « Quand j’aurai passé 10 minutes avec toi, je passerai 10 minutes avec ta sœur. » Consacrer le temps nécessaire aux besoins de chacun. « Je sais que je passe beaucoup de temps à faire réviser ton frère. C’est important pour lui. Dès que j’aurai terminé, je veux que tu me dises ce qui est important pour toi. »

4- Quand les enfants jouent un rôle

Dans une dispute, il y a souvent le « méchant » et la victime. Dans ce cas, ne vous occupez pas de l’agresseur, occupez-vous plutôt de l’enfant à qui on a fait mal.

Situation : La petite sœur mord son grand frère pour un jouet

Au lieu de : Préférez :
« Qu’est-ce qui se passe ? Combien de fois faudra t-il te dire de ne pas mordre ! Tu es une vilaine fille. Tu vas laisser ton frère tranquille et venir avec moi. » « Elle t’a mordu ? Aïe, montre-moi. Ca te fait mal ? Il va falloir que ta soeur apprenne à demander avec des mots même quand elle est furieuse. Viens, on va te soigner. »

Les enfants rentrent vite dans un rôle de composition : la brute, la victime, le pleurnichard, le clown, le casse-cou, l’étourdi, le timide, l’enfant responsable, sérieux, le peureux, le musicien, le sportif, le bébé…

1) Accordons aux enfants la liberté de changer !

Par exemple, faites en sorte qu’il n’y ait plus de « méchant » chez vous :

Au lieu de : Préférez :
Traiter l’enfant comme une brute : « Sors de ma chambre ou je te massacre ! – Mike, tu recommences à te conduire comme une brute ! » Aidez votre enfant à sentir qu’il est capable d’être gentil : « Pas de massacre, tu sais très bien comment le dire gentiment. »
Quand les frères et sœurs le considèrent comme une brute : « Papa, il a dit qu’il allait renverser notre jeu si on ne le laissait pas jouer avec nous. Il est méchant ! » Aidez les enfants à voir leur frère différemment : « Il sait aussi être gentil et demander gentiment. »
Quand l’enfant se considère lui-même comme une brute : « Je suis un méchant. » Aidez votre enfant à se rendre compte qu’il est capable d’être gentil : »Tu sais aussi être gentil, et je veux que tu le deviennes tout de suite. »

2) Les enfants qui ont un problème n’ont pas besoin qu’on les considère comme des enfants qui posent un problème.

Au contraire, ils ont besoin :

  • qu’on reconnaisse leur frustration : « Ce n’est pas facile. » « Ça peut être frustrant de réussir la moitié d’un puzzle et d’être bloqué »
  • qu’on apprécie ce qu’ils ont accompli même si ce n’est pas parfait :  » Eh, tu l’as presque attrapée ! Cette balle était rapide. »
  • qu’on les aide à trouver des façons de faire : « Ça c’est difficile. Comment peut-on faire ici ? »

5- Quand les enfants se disputent

1) Les chamailleries

  • Ignorez-les. Pensez à vos prochaines vacances.
  • Dites-vous que vos enfants, en réglant leurs conflits, font une expérience importante pour eux.

2) La situation se dégrade : l’intervention d’un adulte peut être utile.

  • Reconnaissez leur colère : « Vous avez l’air furieux l’un contre l’autre. »
  • Exprimez le point de vue de chacun des enfants :  » Sarah, tu veux garder le petit chien parce qu’il vient de s’installer sur toi. Et toi, Billy, tu veux aussi le prendre. »
  • Décrivez le problème avec respect : « C’est un cas difficile : deux enfants et un seul petit chien. »
  • Manifestez votre confiance dans la capacité des enfants à trouver leur propre solution : « J’ai confiance en vous pour trouver une solution qui soit équitable pour vous deux… et pour le chien. »
  • Quittez la pièce.

Quand les enfants ne sont pas capables de trouver par eux-mêmes une solution à leur problème, vous pouvez utiliser la méthode de résolution de conflit gagnant-gagnant.

3) La situation est potentiellement dangereuse.

  • Informez-vous : « Vous jouez ou c’est une vraie bagarre ? »
  • Informez les enfants : « Jouer à se faire mal n’est pas un bon jeu. »

4) La situation est vraiment dangereuse. L’intervention de l’adulte est vraiment indispensable.

  • Décrivez ce que vous voyez : « Je vois deux enfants très en colère qui vont se faire mal. »
  • Séparez les enfants : « Il faut maintenant prendre le temps de vous calmer. Vite, toi dans ta chambre, et toi, dans la tienne. »

Conclusion

Avoir un enfant c’est une aventure quand on est parent. Avoir plusieurs enfants aussi ! Pour ne pas être « débordé », ces outils de communication me paraissent indispensables pour que notre vie de famille ne ressemble pas à un champ de bataille.

Je vous invite à décrire les émotions, les situations. C’est pour moi, la CLÉ de relations sincères et constructives.

 

 

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