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#3 : Au coeur des émotions de l’enfant

Isabelle FILLIOZAT est auteur de best-sellers dans le domaine de l’harmonie familiale depuis plus de 30 ans. Au coeur des émotions de l’enfant tire concrètement des exemples du quotidien pour aider les parents à accompagner leurs enfants vers plus d’autonomie.

Au coeur des émotions de l'enfant - Isabelle Filliozat

De ce livre à la fois dense et facile à lire, je retiendrais ceci :

Les émotions ne sont pas dangereuses. L’émotion a un sens, une intention. Elle est guérissante : les décharges émotionnelles permettent de se libérer d’expériences douloureuses. Réprimer l’émotion peut être nocif.

Se préoccuper des émotions est aussi quelque chose de très nouveau. Respecter les enfants et les considérer comme des personnes nous bouscule encore.

Les 7 questions à se poser pour répondre à (presque) toutes les situations

1. Quel est le vécu de l’enfant ?

L’enfant voit le monde depuis ses propres yeux, souvent dans l’immédiateté. Gardons-nous de juger se réactions. Ecoutons d’abord. Cherchons à identifier ce qu’il vit, comment il associe les choses, ce qu’il ressent et ce qu’il dit.

Situation :cri d'enfant

Etienne sanglotait, son ballon ayant éclaté entre ses mains. Forte de ce qu’elle avait appris, Sophie s’est retenue de chercher à consoler trop vite par un « c’est pas grave, je vais t’en acheter un autre ». Elle s’est penchée vers lui et a demandé : « Qu’est-ce que c’est ce ballon pour toi ? » A son intense stupéfaction, le petit Etienne a levé les yeux vers elle, et lui a confié dans un sanglot : « Tout meurt ! Mon papi est mort la semaine dernière. » En minimisant, Sophie serait passée passée à côté d’une grande détresse.

Pour aider l’enfant à dénouer ces noeuds affectifs, nous pouvons toujours le laisser exprimer son émotion : pleurer, crier, trembler, sont des façons de dire sa souffrance, de libérer ses tensions, de se récupérer.

2. Que dit-il ?

Derrière ce que les parents nomment « caprice« , derrière un comportement excessif, l’enfant dit quelque chose. Cherchons l’émotion, cherchons le besoin. Souvent une émotion est bloquée, un besoin est caché.

Ne pas écouter les cris ou comportements de refus comme un langage, les banaliser : »Il pleure toujours à cette heure là » « Il est comme ça, il est maladroit »… enferme l’enfant à l’intérieur de lui. Otite à répétition, eczéma, allergies, refus de manger, retards scolaires, … sont autant de messages à l’appel.

3. Quel message ai-je envie de lui transmettre ?

Imaginons que notre enfant aie redécoré les murs de sa chambre avec de la peinture.

Nous avons le choix entre un message d’amour : « Je t’aime, tu es capable d’une belle peinture sur le murcréativité. Je vais te donner du papier. Ce sera plus adapté. » ou un message destructeur : »Tu es fou ! Ca ne va pas la tête ! Ce que tu as fait est sale ! »

Chacune de nos réactions détermine ou la confiance en l’enfant dans ses capacités, ou la croyance qu’il est fou et inconscient. Et cela change tout dans la construction de l’estime de soi. De même que l’enfant apprend par mimétisme, notre façon de vivre adresse un message de joie de vivre ou pas.

4. Pourquoi je dis cela ?

Souvent, nos requêtes, nos ordres aux enfants relèvent d’automatismes dont on a oublié le sens : « allez, on y va ! » « dépêche-toi » « mange c’est l’heure »

On gagnerait devant une demande « originale » de notre enfant ou une résistance à obtempérer immédiatement à se poser la question  : Pourquoi je dis cela ? Est-ce qu’on est vraiment pressé ? Ne peut-on pas rester 5 minutes de plus au parc ? Est-ce vraiment nécessaire qu’il mange s’il n’a pas faim ? Vaut-il mieux manger « à l’heure » ou quand on a faim ?

Les caprices n’existent pas. Ce sont des inventions des parents qui jouer au parcsurgissent lorsqu’ils se mettent en relation de pouvoir avec leur enfant. Souvent l’enfant ne fait qu’explorer une nouveauté, expérimenter une nouvelle situation. Pas forcément agir contre ses parents.

5. Mes besoins sont-ils en compétition avec ceux de mes enfants ?

Parfois, souvent, nous sommes fatigués, et nous refoulons nos besoins parce qu’il faut « tenir » pour les enfants.

Et pourtant, tout le monde y gagne à respecter ses besoins. Il n’y a pas de honte à dire « J’ai besoin de me reposer. Pouvez-vous jouer plus calmement dans votre chambre ? » La coopération est toujours plus efficace à long terme.

Les limites qu’il faut mettre à l’enfant sont celles imposées par nos besoins. Trouver un relais (papa, grand-parents, amis) peut être aussi une bonne option lorsque les enfants sont petits. Cela permet de se ressourcer et de donner à nos enfants ce dont il sont besoin à notre retour plutôt que de projeter sur eux notre rancune d’une fatigue accumulée « Tu es insupportable ! «  »Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un enfant pareil ? »

6. Qu’est-ce qui est le plus précieux pour moi ?

Béa (2 ans) sanglote, désespérée. Son verre lui a échappé des mains et sa mère vient de crier très fort. Elle ne l’a pourtant pas fait exprès.

Trop souvent nous tombons à bras raccourcis sur nos enfants en oubliant nos priorités. Qu’est ce qui est plus important : le verre cassé ou la détresse de ma fille ?

Pour l’enfant, nos réactions sont très significatives. Si exaspérée par un verre cassé, on l’humilie, il va penser que le verre est plus important que lui.route

Notre route doit être claire : le plus important c’est l’amour, la confiance que nos enfants nous accordent, sans les blesser, les trahir, les humilier.

7. Quel est mon objectif ?

Dans l’absolu, il n’y a pas UNE réponse unique face à une situation. Chaque réponse est adaptée à cet enfant là, et ce parent là, à cet instant de leur histoire commune. En fait derrière chacun de nos actes, il y a des objectifs plus ou moins conscients. C’est la conscience de nos objectifs qui va nous permettre de choisir et de créer la relation que nous voulons.

Si mon objectif est d’avoir une cuisine impeccable, je ne me comporterai pas de la même manière que si mon objectif est d’apprendre à mes enfants qu’ils peuvent avoir confiance en moi en toutes circonstances (y compris lorsqu’ils renversent un verre de lait ou une boîte de céréales).

Si mon objectif est de permettre à mes enfants de s’autonomiser et de penser par eux-mêmes, je ne vais pas me comporter de la même façon que si mon objectif est de les rendre soumis et obéissants.

Parler de soi, de ses sentiments au lieu de le juger l’enfant l’aide à se sentir précieux et à se montrer attentif à autrui et aux conséquences de ses actes.

Gérer les 4 grandes émotions

Peur, colère, joie, tristesse, reconnaître ses émotions, c’est s’accepter comme on est, c’est construire la confiance en soi. Et la confiance en soi se construit au fur et à mesure des expériences pour autant que les émotions soient entendues, approuvées, parlées.

contact parent-enfant

Il est important de montrer à l’enfant que la reconnaissance verbale de ses impulsions les plus violentes ne détruisent ni la relation, ni la personne.

Les étapes de l’accompagnement émotionnel

  1. Accueillir non verbalement, par le regard. Etre présent dans sa respiration, dans son attitude intérieure. Eventuellement, selon l’âge de l’enfant, le prendre dans les bras.
  2. Mettre des mots sur le ressenti. « Je vois que tu es en colère ! »  » Oh, tu es triste ! »  » Tu as eu peur ! »
  3. Permettre à l’émotion d’aller jusqu’à sa résolution.
  4. Quand la respiration de l’enfant est redevenue calme, place à la parole.

Isabelle FILLIOZAT aborde la gestion des 4 grandes émotions que sont la peur, la colère, la joie et la tristesse de façon pratique, avec plein d’exemples vécues par nous, parents : « Il m’énerve avec ses jérémiades ! » « Trop c’est trop !  » « Mon enfant a peur de tout ! » «  »Mon enfant pleure beaucoup » « Je n’ai pas envie de dormir ! »

Quelques trucs pour éviter la violence à l’instant où on a envie de frapper

1. Respirer profondément et ne plus être « hors de nous »

2. On sait qu’on a le droit d’avoir envie, mais pas le droit de passer à l’acte. On peut le verbaliser à l’enfant : »J’ai envie de te frapper. Je ne le ferai pas parce que je ne veux pas te faire de mal. je n’ai pas le droit, mais j’ai le droit d’en avoir envie ».

3. Ecouter son besoin. Se donner les moyens de le satisfaire.

4. Se centrer sur l’enfant et prendre conscience de ce qui se passe en lui, de ses besoins, éventuellement de ce qui a causé son comportement.

5. Se revoir soi-même au même âge et prendre conscience de ce qu’on ressentait à l’époque.

6. Se rappeler l’amour qu’on lui porte.rire parent-enfant

7. Passer le relais à son conjoint ! Si on habite seul(e) avec son enfant, téléphoner à un(e) ami(e) pour permettre à la pression de baisser.

Conclusion

Soyons heureux, écoutons avec empathie, communiquons avec notre coeur, sentons le bonheur d’être parent !

Accompagner l’enfant dans ses émotions c’est construire l’enfance, un devenir d’adulte épanoui et une vie de famille avec des rires, de la complicité et de magnifiques souvenirs.

Dites-moi, comment vous gérez les émotions de votre enfant. N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires ci-dessous.

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